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MONSTER STORY : THE LORDS OF THE NEW CHURCH FIRST LP


The Lords Of The New Church arrive dans les bacs en juillet 1982. Premier album du groupe du même nom, c'est une révélation pour des gamins comme moi qui, à l'époque, commencent à s'ennuyer ferme. Le Punk est mort malgré les efforts vains de certains iroquois qui le poussent à l'excès jusqu'au Hardcore pour qu'il survive. Mais les plus malins du mouvement de 76 ont trouvé de nouvelles voies. John Lydon a monté PiL début 78, groupe inclassable et novateur, Howard Devoto, ancien Buzzcocks, chante dans Magazine, Siouxsie & The Banshees optent pour un Rock Gothique subtil teinté de Punk. D'autres préfèrent s'unir pour monter un groupe incroyable, The Lords Of the New Church, sorte de 'superband' qui va marquer le Rock du début des 80's comme ceux précédemment cités ont marqué la fin des 70's. 
Après les excellents Dead Boys et un album solo (Disconnected, chez Bomp!), Stiv Bators quitte New York pour s'installer à Londres où il monte The Wanderers avec l'ancien bassiste de Sham 69, Dave Tregunna, qui sort d'une tentative de résurrection avortée des Sex Pistols avec Jimmy Pursey, Steve Jones et Paul Cook. 
The Wanderers ne durent que le temps d'un album et quelques singles mais de leurs cendres naissent The Lords Of The New Church après l'arrivée de Brian James (Damned) à la guitare et Nick Turner (Raincoats, Barracudas) à la batterie. Le premier album éponyme est enregistré aux Farmyard Studios de Little Chalfont, au nord ouest de Londres. C'est un vrai changement dans le paysage musical de l'époque. Joy Division n'existe plus, Bauhaus commence à battre de l'aile et Iggy Pop s'embourbe dans un Rock à la limite de la variété. Iggy, dont Stiv Bators est fan au point de prendre la même attitude sur scène, sans jamais faire dans le cliché, sans jamais être pathétique. 
The Lords Of the New Church sort donc en juillet 1982. C'est un disque qui ne contient que des hymnes Rock du début à la fin, des hits mutants entre Gothique, Punk, Post-Punk (à l'époque ce n'est pas encore un gros mot) et presque Pop comme Open Your Eyes qui ouvre la face B et que j'ai chanté et chanté encore dans ma tête lorsque je m'ennuyais ferme à l'internat où je préparais mon baccalauréat, walkman fixé sur les oreilles. 
Mais il y a surtout du Rock dans ce disque. Eat Your Heart Out, Portobello, Li'L Boys Play With Dolls sont des chansons totalement Rock, voire Punk, New Church, Russian Roulette et le magnifique Holy War flirtent avec Gothique et Post-Punk. 
Et puis il y a cette pochette sur laquelle Brian James semble sorti de Mad Max et les trois autres nous regardent comme si on les dérangeait dans ce paysage apocalyptique, là aussi sorti de Mad Max, avec cette tête de mort derrière Brian James, en clin d'œil au single Stretcher Case Baby des Damned.
De cette pochette à son contenu, The Lords Of the New Church est un des meilleurs albums du Rock anglais sorti au début des années 80 et plus de quarante ans après, les avis et commentaires sur les réseaux sociaux témoignant de la qualité de l'album et du groupe sur scène.

So, be a lord of the new church !

Fernand Naudin

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