Pouvez-vous vous présenter
musicalement ? Quand chacun de vous a-t-il commencé à faire
de la musique?
Julie (guitare, chant): J'ai joué un peu d'orgue et un peu de
guitare quand j'étais très jeune, sans persévérer. J'ai
toujours aimé chanter mais avec un pommeau de douche en guise de
micro, ça s'arrêtait là.
Quand nous nous sommes rencontré Oli et moi, il jouait dans un
band, Les Envahisseurs. Comme il est toujours très inspiré et
créatif (il faut le suivre, car c'est une idée à la minute
avec lui), il a proposé à une amie et moi de faire les Go-Go
pour un show, ensuite que l'on fasse les back vocals, ensuite que je
me mette au clavier, après c'était un peu de guitare...
En parallèle des Envahisseurs, j'ai
brièvement joué de la basse dans un groupe et quand je l'ai quitté,
j'ai eu envie de former un groupe bien Garage primitif et d'y jouer
de la basse. Ne trouvant pas de chanteuse, guitariste, Oli a eu la
joyeuse idée de me dépanner en jouant de la basse mais je devais
alors chanter et jouer de la guitare alors je me suis lancé!
Ensuite nous avons recruté Simon et les Jukeez sont nés!
Simon (batterie, chant): J’ai commencé à jouer vers l’âge de 9 ans sur un petit
tambour jouet avec des crayons de couleur comme bâtons. Peu de temps
après, j’intégrais les Jukeez.
Oli (basse): J'ai commencé à jouer de la basse au début des années 80,
de la contrebasse d'ailleurs. J'ai joué dans quelques groupes avec
de longues pauses sans faire de musique et plus assidûment depuis
mon arrivée au Québec avec notre autre groupe Les
Envahisseurs.
Depuis quand le groupe The Jukeez existe-t-il ?
Simon : Si ma mémoire ne fait pas défaut, vers la fin de 2017.
Oli : Oui c'est ça! Pour être plus précis, le 17 décembre 2017 à 18h32...Premier show le 2 février 2018.
Vous avez toujours été les trois mêmes Jukeez?
Julie : Hooooo ouiiii! Et chacun apporte son petit quelque chose!
Simon : Oui, toujours. Pour fin de remplacement durant la dernière tournée en Angleterre, François, le batteur des Envahisseurs a pris ma place l’automne dernier.
Oli : OUI !! Et on veut que ça reste comme ça ! Et oui, il n'y a que sur notre tournée en Angleterre où Simon n'ayant pas pu la faire, nous lui avons fait une ''infidélité'', mais avec son accord. C'est effectivement François des Envahisseurs qui a tenu le shuffle..(inside joke)
Quelles sont vos principales influences musicales ?
Julie : Garage, soul, blues, jazz
Oli : Il y en a beaucoup!! Pour ma part, ça va des 40s à aujourd'hui.
White Liquor sort sur le label portugais Chaputa! Records, vous avez déjà sorti un split sur ce label avec The Toxenes dans la série Monster Parade. Est-ce vous qui avez contacté Chaputa! pour ce nouvel EP? Vous aviez envie de refaire un disque avec ce label ?
Oli : Oui! Nous leur avons envoyé les 4 morceaux en pensant les aguicher pour un album. Mais ils ont préféré sortir un 4 titres.
Ils sont merveilleux !! Donc refaire un, deux ou trois disques avec eux : C'est OUI !
Comment se passe un deal avec un label en général? Vous faites tout jusqu'au bout, vous choisissez qui fera la pochette, le format, etc ?
Oli : En général, nous faisons à notre sauce jusqu'au bout. Choix des morceaux, mixage etc etc.. Pour les pochettes, Chaputa ont comme philosophie de faire faire les artworks par des artistes, ce qui fut le cas pour le split 45 avec The Toxenes. D'autant que c'est une série de 3 disques, qui collés les uns aux autres forment un tableau! C'est cool!
Pour le 33 tours More Fuzz sur Wild Cave Records, nous avons eu carte blanche pour la pochette. C'est notre ami Archibald Mark, qui fait nos photos, qui a réalisé cette pochette. Pour le Ep à sortir, ou déjà sorti, dépendant à quel moment cette entrevue paraîtra, nous avons un peu, pas trop, forcé la main à Chaputa! pour qu'Éric Boitier (batteur des King Salami and the Cumberland 3 / Martin Savage & The Jiggerz) fasse le artwork.
Pour White Liquor vous avez uniquement enregistré 4 titres ou est-ce qu'il y en a d'autres qui seront utilisés plus tard, pour un autre disque ?
Oli : Nous avons 2 autres titres enregistrés dont une reprise surprise qui est chantée en français.
Nous avons déjà pratiquement tous les titres pour le LP. On doit retourner en studio prochainement pour le finaliser et on espère pouvoir le sortir à l'automne.
Il y a aussi un morceau qui va être sur une compilation française à sortir en 2024.
Combien de temps a duré l'enregistrement des 4 titres ?
Simon : L’enregistrement a pris un week-end pour se faire. Le samedi pour les basics et le dimanche pour les voix et back vocals.
Oli : Oui, un week-end d'enregistrement avec un peu plus de temps pour le mixage, car on voulait quelque chose d'un peu différent dans le son.
Vous aviez déjà enregistré avec Marc Haquet dans ce studio ? (studio Olympique de Montréal).
Oli : Marc de Speed Records fait uniquement le mastering.
Au Studio Atomique de Montréal de Michel Dagenais, nous avons enregistré le EP split avec les Toxenes et l'album More Fuzz, à l'exception de 2 chansons, qui ont été enregistrées chez un ami au Studio 13/16.
Simon : Oui et nous avions déjà enregistré avec Michel Dagenais auparavant donc nous étions en terrain connu.
Pouvez-vous nous parler de cette pochette de White Liquor ? Que signifie-t-elle exactement ?
Julie : Exactement? Mmmm.... Je dirais simplement que ça signifie ce que tu veux! On aime rigoler et Oli écrit souvent des paroles avec des doubles sens et des insinuations amusantes. Éric Boitier, qui a créé la pochette, a beaucoup d'humour et d'audace alors il s'est lâché et on aime bien le résultat!
Oli : Ah ah ah !!! Cette chanson est une blague au départ !! On voulait appeler le EP Rip Off mais quand Éric a commencé à travailler sur la pochette, il a lancé cette idée de bouteille de lait... Ça nous a plu! Après, il s'est un peu lâché...et ça nous a fait rire ! Donc, elle ne signifie rien de précis , juste une tranche de rigolade !
De quoi parlent vos chansons en général?
Oli : Il n'y a pas vraiment de thèmes de prédilection, mais les idiots prétentieux, les films, la vie en générale nous inspire. C'est assez varié selon les moments. Comme dans le choix des musiques d'ailleurs. Nous ne sommes pas fermés. Pour les paroles, il y a souvent du double sens, des Twists ! Nous évitons les chansons d'amour sirupeuses, ce n'est pas notre truc. C'est ce qu'il y aura encore sur le prochain LP, avec des trucs un peu plus sombres aussi, mais toujours des monstres et de la déconne !!
Dans Heroes, Juki tu chantes « no more heroes as they say » est-ce un clin d’œil aux Stranglers?
Julie : Hahaaaaa oui!! Bien vu! Une autre idée d'Oli!!
Oli : Absolument !! Je trouvais que cette phrase collait au morceau, j'ai juste rajouté as they say pour pas que les rabat-joies nous tombent dessus! Je rigole on s'en fout des rabat-joies!! En fait, nous plaçons assez souvent des références dans nos tounes (chansons, en québécois) ou dans nos vidéos.
Sur bandcamp, vous indiquez aimer les monstres gentils et les séries B. Quels sont vos films préférés?
OIi : Houla, c'est difficile comme question ! En répondant sans y réfléchir, je dirais Phantom of the Paradise, Electra Glide in blue, Frankenstein Junior. Et toute une papardelles de films de monstres caoutchouteux des 50s et 60s, mais je suis plus fanatique des films des 70s, Giallo, Horreur , exploitation.....
Simon : Killer Klowns from outer space, Les vieux Dracula de Bela Lugosi et 2001 l’odyssée de l’espace.
Vous collectionnez les films ? Les disques ?
Oli : les disques oui bien sûr !! Pour les films, le choix sur le net est quand même assez vaste, on peut dénicher de petites perles, introuvables ou trop chères en blue ray.
Quand pouvons-nous espérer vous voir en France ?
Oli : Nous sommes en train de travailler sur une tournée pour cet automne, qui oui, passera par 2 dates en France, dans le sud principalement!
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