Accéder au contenu principal

MONSTER CHRONICLES : THE REMAINS LIVE IN BOSTON - EVA RECORDS


The Remains live ...in Boston. La bonne blague !

Le 26 mai 1966, les Remains sont à New York et enregistrent une session live dans les studios de Capitol Records. Sept titres y sont joués dont six reprises, Gonna Move étant une réécriture de Five Long Years, d'Eddie Boyd

Ce jour-là, donc, les Remains passent une audition pour Capitol Records et donnent tout ce qu'ils ont dans le bide. Barry Tashian commence en souhaitant une bonne soirée à un public silencieux sans doute constitué de quelques cadres de la maison de disque et annonce "nous sommes les Remains" avant que le groupe joue une version très Who/Stones de Hang On Sloopy (interprété à l'origine par les Vibrations puis The McCoys). Là, c'est beaucoup plus sauvage, du pur Garage Punk. Suivent d'autres reprises des Kinks, de Dylan et du roi incontestable du Rock N'Roll, Chuck Berry. Le groupe discute parfois entre les chansons ce qui, après ajout de bruit du public, peut presque faire penser à un enregistrement en concert. Seulement, les cris fort pénibles de spectateurs en folie sont identiques de bout en bout, il ne faut donc pas longtemps pour comprendre l'embrouille. En tous cas, il ne m'a pas fallu écouter l'intégralité de l'album pour comprendre que je venais de me faire pigeonner après l'avoir acheté dans une foire aux disques. Tout ce qui figure ici est faux jusqu'aux notes de pochette écrites pour duper le client : "à l'été 1966, les Remains jouaient en première partie des Beatles sur leur dernière tournée US (...) le quatuor était enregistré "live à Boston" durant cette courte période". 

Je croyais ce genre de supercherie réservée aux pires bootleggers, mais non, un label français tout ce qu'il y a d'officiel s'est amusé à ça au début des années 80. Très mauvaise blague... ce disque est aux albums live ce que McDonald's est à la grande cuisine. Pour les puristes, la session est disponible sans colorant ni sucre ajouté sur A Session With the Remains (Sundazed Music) et la super compilation The Remains, double LP sorti en 1985 chez Fan Club qui regroupe l'album original, des singles et ces titres studio. 

Si vous voulez écouter les Remains en concert, optez pour l'album Live 1969 (Sundazed Music). Enregistré en public à Boston, il contient de superbes reprises comme Route 66, All Day And All Of The Night, She's Nineteen Years Old et le très sauvage Empty Heart.

Dick Kent


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

MONSTER STORY - SEX PISTOLS AU LESSER FREE TRADE HALL

En 1976, les Sex Pistols jouent deux fois au Lesser Free Trade Hall de Manchester.  Voici l'histoire de ces concerts accompagnés d'interviews (en anglais) de deux spectateurs, Ian Fawkes et Mick Brophy. Le 4 juin, les Sex Pistols sont invités à jouer à Manchester par Pete Shelley et Howard Devoto, respectivement guitariste et chanteur de Buzzcocks . En panne de section rythmique, le jeune groupe mancunien cède sa place de première partie à  Solstice , une formation Rock très conventionnelle. A l'époque, le punk n'existe pas comme l'explique Devoto : Pete et moi avons vu les Sex Pistols ouvrir pour Screaming Lord Sutch. Le second soir, nous les avons vu jouer avec Mr Big. C'était juste les standards que vous pouviez obtenir dans le circuit universitaire. Solstice n'était pas différent. Il n'y avait tout simplement pas de groupe à mettre ensemble pour une soirée punk à ce moment-là. Ce truc au Lesser Free Trade Hall est parmi les premiers concerts punks*...

MONSTER STORY - THE SEX PISTOLS' SPUNK BOOTLEG

  Spunk : label original SEX PISTOLS : SPUNK  (Blank records, bootleg LP 1977) Les questions posées par les fans et collectionneurs sur les réseaux sociaux m'ont amené à retracer l'histoire du bootleg LP le plus célèbre des Sex Pistols :   Spunk. A l'été 1977, l'album officiel du groupe n'est pas encore sorti et des petits malins - qui possèdent les démos enregistrées par le producteur/sonorisateur Dave Goodman - ne se privent pas pour sortir un des premiers bootlegs du groupe. Spunk  voit le jour en août ou septembre, selon les sources, soit quelques semaines avant l'album  Never Mind The Bollocks . Ce disque est donc un bootleg et n'est absolument pas autorisé, ni par le groupe, ni par son management, même s'il se raconte que le manager Malcolm McLaren n'est pas étranger à l'histoire. D'autres affirment que c'est Dave Goodman, mal payé pour son travail de producteur, qui aurait décidé de se rembourser en vendant cet album.  Original ...

MONSTER STORY : BOOTLEGS !

Les premiers disques bootlegs sont apparus avant la fin des années 60, mais le terme pour les désigner est utilisé à partir de ce moment-là. L'histoire commence vraiment en  août 1969 avec la sortie de  Great White Wonder de Bob Dylan , double LP emballé dans une pochette blanche sans aucune inscription. Cette 'Grande Merveille Blanche' est suivie de près par Live R Than You'll Ever Be des Rolling Stones et Flyer de Jimi Hendrix , arrivés fin 69. Flyer de Jimi Handrix. Pour commencer, précisons les différences entre bootleg, pirate et contrefaçon.  Un pirate est, la plupart du temps, une copie illégale d'un disque du commerce avec une pochette différente et parfois des titres en plus ou en moins. Par exemple, le LP Daydream Nation  de Sonic Youth sorti en Russie sur le label tout aussi pirate AnTrop reprend le recto de la pochette d'origine mais pas le verso. Le nom du groupe ainsi que les titres sont écrits en russe et ce n'est qu'un 33 tours   si...