Arrivés en retard pour cause de resto à rallonge, nous ratons la première partie et entrons dans la salle au moment où le groupe monte sur scène. Keith Streng capte l'attention du public assez rapidement grâce à son attitude si particulière et ses chœurs, aigus, nerveux. De son côté, Peter Zaremba, déchaîné et en sueur après quelques titres seulement, maltraite son clavier, descend dans le public, remonte sur les planches pour secouer à nouveau son instrument tandis que la section rythmique se montre d'une efficacité redoutable. Venus soutenir leur dernier album, Do You Swing? (Yep Roc Records), sorti au milieu de l'année précédente, les Fleshtones ne laissent aucun temps mort, ils enchaînent, Are You Ready For The Mountain?, Greenpoint USA,10 Dollars More, Burning Hell. Il fait chaud, très chaud, dans la salle et sur scène.
Après quelques rappels, les lumières se rallument et il n'y a rien à redire, ils m'ont sonné, je suis k.o. Il va me falloir désormais tendre une oreille plus attentive à leurs albums studio. Un de mes potes achète l'album Do You Swing? et, ne parlant pas un mot d'anglais, me demande d'aller récupérer des autographes. Je m'exécute. Peter Zaremba prend le temps d'échanger quelques mots avec moi, Keith Streng, un peu speed comme toujours, signe et fait passer au reste du groupe. Quelle soirée ! Do you swing? Yes, I do !
En 2010, lorsque j'apprends qu'ils repassent à Bergerac avec les Bellrays, je n'hésite pas à retourner les voir. Dans la salle, je croise des têtes connues, venues de Périgueux et de Bordeaux tandis que sur scène, le groupe de Lisa Kekaula met le feu et ce n'est pas celui de Keith Streng qui va l'éteindre ! J'ignore où il trouve toute cette énergie, mais le guitariste des Fleshtones est incroyable. A chaque fois que je l'ai vu en concert, il m'a subjugué, presque hypnotisé, il est toujours partout à la fois et capte l'attention de tous. Ce soir, c'est pareil, un coup on le voit à côté de Peter Zaremba, chanteur tout de noir vêtu, la classe, l'instant d'après il est en train de sauter à droite et à gauche de la scène, puis à côté du bassiste, infatigable Keith Streng qui se déchaîne, Speedy Gonzalez, Hitsburg USA, Never Grew Up, Destination Greenpoint, les Fleshtones m'avaient convaincu en 2004, ce soir ils enfoncent le clou. Quelle énergie et quelle talent. Deep in my heart !
Un extrait du concert est disponible sur la chaîne Daylimotion du journal le Démocrate.
Le lendemain de ce concert incroyable à Bergerac, les Fleshtones jouaient à Lyon et le concert était filmé dans son intégralité. Disponible ici pour ceux qui ne l'auraient pas encore vu.Fernand Naudin
Commentaires