From The Archives |
C'était assez drôle, Arthur Kane avait la main dans le plâtre donc il ne pouvait évidemment pas jouer, mais il est resté sur scène à côté de Peter Jordan durant tout le concert pendant que Jordan jouait de la basse. Il n'a rien fait, il est juste resté là. Il a dû se dire qu'il faisait partie de l'ambiance des Dolls et je suppose qu'il avait raison.
Verso du bootleg |
Pendant que le groupe fait le show avec Jordan, Carter enregistre. Il semble qu'à l'époque, enregistrer un concert des Dolls, Stooges, etc, ne posait pas de problème.
J'ai enregistré le concert et j'ai prêté la cassette à un pote qui l'a passée aux gars qui possédaient les magasins Wax Trax à Denver et Chicago pour qu'ils puissent en faire un bootleg. C'est celui avec la pochette de Jackie Kennedy. Je n'ai jamais récupéré cette cassette.
Le son est brut et le groupe très bon, Thunders fait sortir des notes magiques sur Frankenstein, Bad Girl, Looking For A Kiss, Johansen ensorcelle son harmonica, tout est en place et l'album contient le set complet dont la reprise des Shangri-Las, inédite à l'époque, qui devient Give 'Em A Great Big Kiss. Un très bon témoignage de l'efficacité du groupe sur scène, un document d'archive où on entend le public crier les noms des Rolling Stones et de Mick Jagger, à se demander si les texans présents connaissaient les New York Dolls... Un brin provocateur, David Johansen présente Vietnamese Baby en ces termes: OK, nous allons maintenant nous lancer dans un petit truc oriental. Et c'est une chanson sur un G.I. américain qui tombe amoureux d'une prostituée vietnamienne. Et il la ramène chez lui pour rencontrer sa mère et son père. C'est une sorte de Brother Louie oriental. Ça s'appelle Vietnamese Baby. Et un peu plus tard: Combien de proxénètes avons-nous dans la maison ce soir ? Un discours qui a dû plaire aux spectateurs conservateurs du Gertie's...
La pochette est un montage de la tête de David Johansen sur un cliché de Jackie Kennedy, la photo au dessous date de mars 75, elle a été prise au Little Hippodrome de NYC. Quant à Jim Carter, il n'a pas revu sa cassette mais il est remercié au recto, à côté de la playlist (Thanks to J.C. & D.H.).
Ce bootleg sort en 1978 sur Smilin' Ears, label éphémère de Denver ayant copié les boot' anglais Spunk (Sex Pistols) et Time's Up (Buzzcocks). L'enregistrement date de septembre 1973, pas 1974. Le livre de Nina Antonia indique qu'Arthur Kane s'est blessé la main en se battant avec sa copine avant que le groupe parte à L.A. fin août '73 pour jouer au Whiskey A Gogo. Confirmé par la vidéo à Midnight Special où Killer Kane est en playback, la main plâtrée, avec Peter Jordan derrière lui qui assure la basse. Ce passage TV date du 11 septembre '73, juste avant les concerts à Dallas. Le site très détaillé sur la chronologie des Dolls confirme aussi que le groupe est passé au club Gertie's en septembre 73. Alors pourquoi cette confusion? Parce qu'en 1978, les bootleggers de Smilin' Ears ont utilisé un flyer de 1974 pour faire le verso de la pochette de l'album. Un papier qui annonçait quatre concerts à Denver du 16 au 19 septembre 74 que l'on peut voir sur From The Archives.
Quant aux faces A et B de l'album, elles sont inversées puisque l'intro (Courageous Cat Theme) est au début de la seconde face.
Set-list dans l'ordre du LP:
Face A: Pills / Frankenstein / Lone Star Queen / Don't Start Me Talkin'.
Face B: Courageous Cat Theme / Personality Crisis / Vietnamese Baby / Bad Girl / Looking For A Kiss / Give 'Em A Great Big Kiss.
Fernand Naudin, de passage sur le blog, vous souhaite de bonnes vacances et un joyeux Noël.
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